Cette étude a eu pour but d’évaluer et de comparer l’application des examens d’imagerie dans le diagnostic des tumeurs pancréatiques, principalement l’insulinome, le+ glucagonome, le gastrinome et l’adénocarcinome canalaire, en médecine vétérinaire et humaine. Ces tumeurs ne présentent pas une prévalence élevée au sein de la population canine mais le polymorphisme clinique et la non spécificité des signes cliniques en font des tumeurs compliquées à diagnostiquer. En raison de leur pronostic souvent sombre, un diagnostic précoce revêt une importance cruciale pour la prise en charge de ces affections. L’imagerie médicale permet de localiser la tumeur primaire, d’évaluer l’infiltration des tissus environnants et donc d’établir la résécabilité chirurgicale. Pour ces indications, le scanner montre une sensibilité plus importante que les autres modalités d’imagerie. De plus, l’imagerie médicale est utile pour l’évaluation de l’infiltration métastatique contribuant ainsi à affiner le pronostic. Pour cet intérêt, l’IRM dispose d’une meilleure sensibilité que les autres modalités d’imagerie. Enfin, la scintigraphie est une modalité peu disponible et peu utilisée en médecine vétérinaire et dont les données sont encore trop imprécises. Cependant, sa sensibilité dans le cadre du diagnostic des gastronomes et du glucagonome reste à étudier. Par extension, la scintigraphie pourrait être utilisée pour la détection des métastases à distances. Le suivi des cas par imagerie n’est cependant pas encore codifié et se fait empiriquement en fonction des praticiens. L’intérêt de cette étude a donc été de s’inspirer de la médecine humaine afin d’améliorer les protocoles et la marche à suivre en cas de suspicion de tumeur pancréatique canine.