L’Affaire Dreyfus de Georges Méliès : une dénonciation en images tous azimuts
Résumé
If the Dreyfus Affair (1894-1899) was the subject of numerous artistic representations, the art of film, a technological invention of the late 19h century (1895), also contributed to the story. Having attended the review trial held in Rennes in 1899, Georges Méliès made sketches and filmed in his studio in Montreuil, using the flasback technique. His film, The Dreyfus Affair, is a reconstruction in eleven scenes of this story that shook French society to its core. It is considered to be the first militant film in the history of cinema, insofar as it is a denunciation of the Dreyfus trial. Because of its committed nature, it caused a scandal, was banned in France in some prefectures and was, as such, the starting point for what was to become the legal framework ot the new cinematographic art.
Si l’affaire Dreyfus (1894-1899) a été l’objet de multiples représentations artistiques, l’art cinématographique, invention technologique de la fin du XIXe siècle (1895), a également apporté sa pierre à l’édifice.
Ayant assisté au procès en révision qui se tenait à Rennes en 1899, Georges Méliès a réalisé des croquis et tourné dans son studio de Montreuil, en recourant à la technique du flash-back. Son film, L’Affaire Dreyfus, est une reconstitution en onze tableaux de cette histoire qui ébranla durablement la société française. Il est considéré comme le premier film militant de l’histoire du cinéma, en tant qu’il constitue une dénonciation du procès fait à Dreyfus. Compte tenu de son caractère engagé, il provoqua le scandale, fut interdit en France dans quelques préfectures, et a été le point de départ de ce qui allait devenir l’encadrement juridique du nouvel art cinématographique.